Patrimoine religieux
La région possède de nombreux témoignages de l’architecture baroque. Les églises que vous trouverez dans chaque village sont presques toutes restaurées ou en cours de restauration et elles valent le détour.
En ce qui concerne l’art religieux : fresques, statuaire, meubles et portes en bois sculptés, croix, tableaux, objets de culte …. Il y a de nombreux trésors à ne pas manquer. Clochers, campaniles et cloches ne sont pas de reste … Si la porte est fermée, c’est pour éviter le pillage. Demandez la clef à un villageois, en géneral elle n’est pas très loin et gardée précieusement. Vous aurez certainement la chance que le Maire ou un des « Anciens » du village vous fassent la visite guidée.
Quelquefois, le clocher est détaché de l’église, quelquefois ce sont les cloches qui se trouvent en dehors du clocher ou même en dehors de l’église comme à Campodonico (ci-contre), où l’on a construit un chapiteau en bois pour les placer sur le petit parvis de l’église.
Un plus, si vous visitez la région, de nombreuses et merveilleuses petites chapelles romanes des 11ème et 12ème siècles sont à découvrir au détour d’un sentier. Elles se tiennent en général un peu à l’extèrieur des villages, cachées à l’abri d’une clairière ou perchées sur une crète. Ce sont des endroits paisibles et champêtres aménagés quelquefois pour pique-niquer comme près du village de Scata, la chapelle San Martinu qui possède une ère de repos avec fontaine, tables et bancs … C’est une petite batisse étonnante à moitié ouverte vers l’extèrieur dont vous pourrez admirez la décoration à travers sa porte-grille en fer forgé.
Ces chapelles servent souvent de lieu de culte et de procession le jour du Saint représenté. Tel San Giorghju (St Georges) à Valle d’Orezza ou San Pancraziu (St Pancrace) à Verdese …
A noter l’étonnante chapelle de San Biaggiu du village de Poggio-Marinaccio que l’on date de Charlemagne.
Ou encore les chapelles du village de Valle d’Alesani : St Alexis, St Antoine, St Michel et St Jean-Baptiste. Mais la liste serait longue car la compagnie des Saints représentés en Castagniccia est interminable.
Enfin, chaque piève possède son couvent. Le couvent d’ALESANI, entièrement restauré vit la proclamation du roi de Corse Théodore de Neuhoff qui régna neuf mois, et abrite entre autres merveilles une splendide peinture de la Renaissance : « La vierge à la cerise ». (Le tableau actuellement exposé est une copie, l’original se trouve au musée d’Aleria )
Le couvent d’Orezza, où fut décidée la déclaration de guerre contre Gênes en 1731, actuellement partiellement en ruine fait l’objet d’un projet de restauration.
C’est également le cas pour le couvent de l’Ampugnani à Casabianca qui vit la proclamation de PASCAL PAOLI Général de la Nation Corse en 1755.